Pourquoi les Mozambicains réclament la protection continue des Forces Rwandaises
Les habitants du Mozambique continuent de solliciter les autorités afin de maintenir et de renforcer la présence des forces de sécurité rwandaises, dans le but de les protéger contre les groupes terroristes qui ont récemment refait surface.
Un mouvement terroriste, qui avait été neutralisé pendant quatre ans dans la Province de Cabo Delgado, a repris ses attaques dans le district de Mocímboa da Praia, notamment lors de l’assaut du 7 septembre 2025.
Cette attaque a coûté la vie à six personnes, dont deux policiers et un enseignant. Les assaillants se sont servis d’un véhicule de type Mahindra appartenant à la police mozambicaine.
Il s’agit de la première attaque contre les habitants de Mocímboa da Praia depuis août 2024, date à laquelle la population avait regagné ses foyers après le déploiement des forces de sécurité rwandaises qui avaient réussi, en un mois seulement, à déloger les terroristes de leurs bastions.
La population mozambicaine appelle aujourd’hui son gouvernement à renforcer la coopération avec les troupes rwandaises, soulignant que les zones qu’elles protègent sont plus difficiles à infiltrer par les terroristes et que les incidents y sont rapidement maîtrisés.
Cette situation démontre que les forces de sécurité Rwandaises ont encore un rôle essentiel à jouer au Mozambique. D’ailleurs, un nouveau contingent de militaires et de policiers rwandais, dirigé par le général de brigade Vincent Gatama, a reçu ses instructions le samedi 13 septembre 2025 avant de partir en mission pour remplacer leurs homologues déployés depuis un an, dans le cadre d’une opération qui dure maintenant plus de quatre ans.
Le président mozambicain, Daniel Chapo, s’était récemment rendu au Rwanda afin de consolider ce partenariat sécuritaire. Cette visite s’est soldée par le renouvellement des accords de coopération dans la lutte contre le terrorisme, qui a déjà contraint plus de 50 000 personnes à fuir leurs foyers depuis juillet.
Selon un rapport du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), les attaques du week-end dernier viennent s’ajouter à celles enregistrées dans le district de Chiure, entre le 24 juillet et le 3 août 2025, et qui ont provoqué le déplacement de 51 959 personnes, principalement des femmes et des enfants.
Les violences terroristes se propagent également vers d’autres districts tels qu’Ancuabe et certaines zones de Nampula, affectant environ 208 000 habitants.
D’après les chiffres de FewsNet, entre Juillet et aujourd’hui, 47 attaques ont été recensées, faisant 29 morts et 69 personnes enlevées. Par ailleurs, de nouveaux groupes armés distincts d’Ahlu Sunnah Wal Jamaah (ASWJ) émergent progressivement, ce qui renforce les attentes de la population vis-à-vis de la Coopération sécuritaire entre le Rwanda et le Mozambique.
Le Mozambique porte en lui une longue histoire de résistance au terrorisme depuis les années 1970, lorsque le pays affrontait la rébellion de la Renamo, soutenue depuis la Rhodésie (aujourd’hui Zimbabwe) et l’Afrique du Sud de l’apartheid.